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Je brasse de l'air

magali rousseau - cie l'insolite mécanique

Nous avons rencontré Magali Rousseau en 2007 lors de la création d’Antigone. Elle était à l’époque étudiante aux Arts déco de Strasbourg et nous avait sollicités pour un stage. La rencontre s’est faite très simplement, au cœur de l’atelier, dans un dialogue sur le fond et la forme de notre projet. A l’époque déjà, son univers de petites machineries, d’objets manipulés à distance avec leurs mécanismes poétiques et fragiles nous avait touché, ému au point de l’inviter à exposer au Théâtre 71 de Malakoff lors des premières représentations d’Une Antigone de Papier (festival M.A.R.T.O 2007). L’histoire se poursuit à travers la création d’Œdipe puis celle des Mains de Camille. Magali devient une collaboratrice, une sorte d’artiste associée qui distille ses petites perles mécaniques au grès de nos spectacles. Les roues d’ombres qui entourent l’atelier de Camille Claudel, par exemple. C’est donc tout naturellement que nous lui avons ouvert un espace de présentation lorsqu’Equinoxe, la scène nationale de Châteauroux à laquelle nous sommes associés pour 3 ans,  nous propose une carte blanche (festival Mano à Mano 2013). Et c'est là que l'aventure commence.

 

L’univers de Magali se déroule, se développe. Entourée de ses machines, dans un clair obscur propice aux petits décollages poétiques, elle prend la parole pour dévoiler son processus de création. Le résultat est une forme courte d’un genre nouveau. Entre installation plastique et spectacle-exposition « Je brasse de l’air » nous parle d’une tentative d’envol menacée par la chute des corps et les lois de la gravité…  Ou comment décoller avec nos semelles de plomb…

Dans Je brasse de l’air, Magali Rousseau se met en scène avec les mécanismes poétiques qu’elle crée depuis dix ans. Un long parcours, instinctif, pour finalement comprendre que tous ces êtres d’acier font partie de la même histoire. Son histoire.

Elle nous dit un texte simple, personnel. Intime. Quelques phrases que l’on devine sorties de l’enfance. On déambule avec elle dans le clair-obscur de cet espace hors du temps, peuplé de machines qui entrent dans la lumière et s’animent tour à tour. Toutes déploient des trésors d’ingéniosité dans des tentatives d’envol que l’on sait vouées à l’échec. Elle nous invite comme dans son atelier, où les rouages sont apparents, et l’émotion des prémices encore palpable. Les mécanismes que l’on découvre sont délicats, intelligents, poétiques, solitaires, touchants. Ils peuplent une zone particulière de notre imaginaire, nourrie de nos espoirs et de nos peurs. Chacun peut y voir un temps un aspect de lui-même.

Distribution :

Conception, écriture, construction et interprétation : Magali Rousseau
Création sonore, lumière : Julien Joubert 

Mise en scène : Camille Trouvé
Clarinette : Stéphane Diskus 
Travail corporel : Marzia Gambardella
Regard extérieur : Yvan Corbeau
Régie : Mathilde Salaün et Éric Jeunesse 

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